Face à toi soleil
assis sur mes talons
haut
très haut
dans l'intimité des bleus
avec
à mes tempes
efreiné
le battement noir
bien trop noir et obstiné
du sang
avec blancs comme l'absurdité
les milliers de nœuds
rouges
de la haine
comme l'illusion
de ne nouer que soi
face à toi assis
dans la bonté des verts
haut très haut
parmi les autres
parmi les hommes
face à toi
bras ouverts
ô soleil
face à toi
ténue
ma parole
silence autour
entends tu
monter les périls
soleil
ils sont proches
rien cependant
n'augurait pareille fureur
dans la montagne
le vent fou
disperse à pleines poignées
les oiseaux
qui volaient tête en bas
tout éait silencieux
l'inversion du sens
d'ordinaire
ne tourne le dos
qu'à une somnolente logique
on refait le procès
de la sélection naturelle
on écourte
écourte
j'entends des miaulements
métalliques
de terribles bruits de faulx
qu'on aiguise
et l'amour sur la paille
dans la grange est rouge
ce soir
sous mon habituel baldaquin
j'entendrai bavarder le monde
à grandes vibrations
coups de chicottes
nerfs de bœufs
boyaux de chats
cea