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En attendant de le retrouver bientôt sur DANGER POÉSIE, le site du poète André CHENET, voici une suite du  poème (remanié mille fois) de Christian E Andersen  intitulé "Foutu tango" :

Sans crier gare
le faible
a bousculé le fort

le puissant vacille

ainsi s'amorce
la syncope

Telle est elle
tel le tango

pareil à la vie
chavirée à la fracture
du coude

les cris
sont de douleur
ils glacent
la hache s'est abattue
brutale

sauve qui peut

certitudes convictions
hachées menu
place à l'angoisse
place au tango

viennent les étourneaux

toujours pareil
ils giclent d'entre deux nuées
infligeant au ciel béat
l'outrage biscornu
de leurs géométries aériennes

ils plaquent aux nuages
leurs rébus
leurs mythes
vingt mille lieux dans les airs

bousculent
glissent sur l'aile
et s'écrasent dans les blés

ils lèguent à la terre endolorie
un grand trou rouge
plein d'ailes brisées de plumes
de souffrance

telle est la vie
et ses fientes
infirmant ou confirmant
reitérant récidivant
pour ô paradoxe
décoller par temps de brouillard
et s'écraser mieux
par temps clair

sacré tango
foutu tango

.../...

Christian Erwin Andersen (Inédit)

Tag(s) : #Poêmes
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