Au fond de la
rivière
je devine les
pierres
abandonnées par
les noyés
noir carmin
émeraude
les couleurs
témoignent
de leur
souffrance
certaines
saignent encore
je m'arrête les
observe et palpe
à travers leur
peau parcheminée
je ne sens béante
que l'absence du cœur
tout cela
m'intrigue
j'ai perdu le
sommeil et
le soir venu je
m'en vais hanter
les berges
satyre je me
dénude et descends
je nage parmi les
bancs algues
longues et fines
si douces
doigts de la mort
terribles prémices
vous me
connaissez
Totenkopf
le papillon de
nuit
noir héraut
envoyé de l'autre face de la nuit
CEA